Le Yi Jing est considéré comme le plus ancien texte chinois. Il aurait été écrit entre le 8ème et le 3ème siècle avant JC.
Le titre peut se traduire par Classique des changements ou Traité canonique des mutations.
Il occupe une place fondamentale dans l’histoire de la pensée chinoise, sa finalité est de décrire les états du monde et leurs évolutions et il est encore très utilisé aujourd’hui dans cette finalité. Il est considéré comme un outil fondamental d’aide à la prise de décisions. Il est d’ailleurs très prisé dans le domaine des affaires “comme en témoigne un ouvrage paru aux Presses Universitaires de Pékin et dont le titre est simplement Apprenez le Yi Jing pour améliorer votre management”.
Son écriture provient de l’observation de la nature et de ses changements. Le Yi Jing est encore considéré aujourd’hui comme un livre sacré. Il comporte 64 descriptions de situations articulées en Yin et Yang bien que ces 2 termes ne soient pas cités dans le texte. Il se respecte et on ne le consulte pas à tout-va. Pour sa lecture, on utilise traditionnellement 50 tiges d’achillée, mais des méthodes plus modernes permettent d’utiliser 3 pièces de monnaie.
Le 1er temps suggère d’apaiser son esprit dans un environnement calme, se mettre dans un état méditatif. Puis on visualise sa question.
Le second temps consiste à procéder au tirage des baguettes d’achillée. On retire une baguette du tas posé devant soi et on la place à part : elle n’interviendra plus à aucun moment du tirage; elle symbolise le niveau où la répartition en Yin et Yang n’est pas effective, le stade où tout est mêlé dans une unité non différenciée, le Tao.
3 partages des baguettes d’Achillée vont ensuite être nécessaire pour déterminer chaque trait de l’hexagramme en commençant par celui du bas. A chaque étape il faut reformuler sa question.
Le 3ème temps correspond à l’analyse et à l’interprétation. Il convient de ne pas chercher à répondre immédiatement à la question posée, mais de rassembler d’abord les éléments permettant de comprendre comment la situation est décrite dans le Yi Jing : observation de la figure de l’hexagramme et de ce qu’elle inspire, le texte, les trigrammes qui le composent, l’explication du 1er hexagramme obtenu et éventuellement du 2ème hexagramme lorsqu’un ou plusieurs traits mutants sont obtenus lors du tirage…
Le tirage parle toujours du moment présent et certains éléments sont en gestation. Il parle à celui qui consulte, là, maintenant. Il permet de détricoter les certitudes. Au-delà de l’instant, il élargit aux strates qui le sous-tendent et aux germes qu’il recèle. C’est un outil de connaissance de soi et de développement extraordinaire.
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